Ce qu'il faut retenir de l'oeuvre généreuse de Fadila Morsly est que la reflexion murit en même temps que son art.

"Le "faire" m'a toujours passionné, l'utilisation de la main, le monde des objets gardent pour moi une note de liberté et de jeu..."

Rien de ce qui touche à l'homme ne saurait la laisser indifférente, si bien qu'au hasard des exposition organisées ici et là, des hommes, des femmes finissent par entendre la voix de celle qui cherche une voie nouvelle dans la logique et la cohérence du monde contemporain

"Les signes sont un moyen de mieux comprendre comment fonctionne une société, une culture. Ils sont un outil de réflexion sur le positionnement de la culture musulmane mais aussi de sa trajectoire. Les signes transcendent les civilisations en ce sens qu'ils ne sont l'affirmation, ni la négation, mais la circulation des différences entre les communautés humaines".

L'artiste se définit par conséquent en fonction du quotidien, car c'est bien la réalité qui la concerne en 1er lieu. La réalité s'inscrit également dans l'architecture et notamment dans les constructions architecturales de l'art islamique ou l'homme crée une "idée" de nature dont le seul critère de jugement est la beauté qu'elle exhale, la joie et la sérénité qu'elle procure à qui la contemple.

Toute l’œuvre de Fadila Morsly est fondée sur cette "idée", d'ailleurs Voltaire ne disait-il pas déjà: "en vous instruisant en philosophe de ce qui concerne le globe, vous porterez d'abord votre vue sur l'Orient, berceau de tous les arts, et qui a tout donné à l'occident" (Essai sur les Moeurs).